https://itiitaliancentre.wordpress.com/2017/03/23/giornata-mondiale-del-teatro-2017-il-messaggio-di-isabelle-huppert/
pulsanti social
martedì 28 marzo 2017
sabato 25 marzo 2017
GLI STUDENTI DI NORCIA PER LA GIORNATA MONDIALE DEL TEATRO 2017
Lunedì 27 marzo, in occasione della Giornata Mondiale del Teatro, a Cinigiano, in provincia di Arezzo, gli allievi dell’Istituto De Gasperi Battaglia di Norcia (il comune umbro colpito pochi mesi fa da un violento sisma), propongono “Ma c’è un emoticon per il terremoto?" il testo vincitore del concorso “Scrivere per il teatro”, indetto per il secondo anno dal Ministero dell’Istruzione, Università e Ricerca e dal Centro italiano dell’International Theatre Institute dell'Unesco.
La cerimonia sarà aperta dalla lettura del Messaggio scritto dall'attrice francese Isabelle Huppert.
Si celebra così in Italia la Giornata Mondiale del Teatro, istituita a Parigi nel 1960 dall'International Theatre Institute dell'Unesco. Ogni anno, nei teatri e nelle realtà culturali che sostengono e aderiscono all'iniziativa, risuona un unico Messaggio, affidato a una personalità della cultura mondiale per testimoniare le riflessioni vive sul tema del Teatro e della Cultura della Pace.
Al Teatro Comunale di Cinigiano, in provincia di Grosseto, dopo i saluti di Fabio Tolledi (Presidente Centro Italiano ITI), Giulia Serinelli (Unesco Giovani), Romina Sani (Sindaco di Cinigiano) e Renato Corosu (Funzionario MIUR) e la premiazione dei tre testi segnalati, gli studenti e le studentesse di Norcia metteranno in scena lo spettacolo “Ma c’è un emoticon per il terremoto?”. Lo spettacolo teatrale, che parte dai messaggi whatsapp che gli studenti si sono scambiati durante i terribili giorni del sisma, si è aggiudicato il primo premio per «l’originalità della drammaturgia», come si legge nella motivazione della giuria. «Un testo straordinariamente felice nel quadro generale del ripensamento necessario della funzione del teatro nella realtà contemporanee scandisce al suo interno il vissuto come un rosario della fragilità, ma anche un tempo poetico forte, imprevedibile, che arriva dalla trasformazione di una pagina eterea come quella del social in piattaforma creativa di teatro di comunità».
La giuria - composta da Lina Prosa (regista teatrale e drammaturga), Renato Gabrielli (drammaturgo, docente di drammaturgia Scuola d’Arte Drammatica Paolo Grassi di Milano), Fabio Tolledi (regista teatrale e Presidente dell’International Theatre Institute - Italia), Giorgio Zorcù (regista teatrale e Segretario Generale dell’International Theatre Institute – Italia), Giuseppe Pierro e Renato Corosu (Ministero dell’Istruzione, Università e Ricerca) - ha segnalato, inoltre, Il triangolo solista della scuola primaria “Monsignor Petronelli” di Trani (Ba), Albero di Classe della scuola secondaria di primo grado di Bucchianico (Ch), Ma quanto siamo bravi della scuola secondaria di secondo grado “Pietro D’Abano” di Abano Terme (Pd).
Il concorso “Scrivere il teatro” è nato per richiamare l’attenzione delle scuole sul teatro come forma artistica di elevato valore sociale e educativo, invitando gli studenti a misurarsi con la drammaturgia e la scrittura scenica. Quest’anno sono state quasi 300 le scuole di ogni ordine e grado provenienti da tutta Italia che hanno partecipato con un proprio testo originale. La tematica delle opere teatrali che hanno partecipato si è incentrata su argomenti di valenza sociale, finalizzate a sviluppare e promuovere pratiche di conoscenza e di integrazione tra le diversità culturali. Le scritture teatrali testimoniano quanto sia forte e profondo il legame tra Scuola e Teatro e quanto sia fondamentale questo rapporto, che diviene presidio di civiltà in un’epoca ancora una volta ferita da guerre e conflitti.
In occasione della Giornata Mondiale del Teatro, da quattro anni si festeggia anche la Giornata Nazionale di Teatro in Carcere. In Italia, l’appuntamento principale si terrà (dalle 15) nel foyer del Teatro Goldoni di Venezia con un incontro sul teatro in carcere e sul progetto teatrale Passi Sospesi di Balamòs Teatro alla Casa di Reclusione Femminile di Giudecca. Sarà un’occasione per fare una riflessione sul ruolo del teatro in carcere e confrontarsi sul rapporto tra il carcere e il territorio per capire se, e come, la società possa contribuire nel percorso rieducativo della pena. L’evento è promosso dal Coordinamento Nazionale di Teatro in Carcere, Dipartimento dell’Amministrazione Penitenziaria, Associazione Nazionale dei Critici di Teatro, con il sostegno del MIBACT.
info: teatro@astragali.org - 0832.306194 / 320.9168440
giovedì 23 marzo 2017
GIORNATA MONDIALE DEL TEATRO 2017. IL MESSAGGIO DI ISABELLE HUPPERT EN FR
Isabelle Huppert, France
(Version originale)
Voici donc 55 ans que chaque année au printemps une
Journée Mondiale du Théâtre à lieu. Une journée, c’est à dire 24 heures qui
commencent du côté du théâtre NO et du Bunraku, qui passent par l’Opéra de
Pékin et le Kathakali, s'attardent entre la Grèce et la Scandinavie, d'Eschyle à
Ibsen, de Sophocle à Strinberg, entre l'Angleterre et l'Italie, de Sarah Kane à
Pirandello, et aussi la France entre autres, où nous sommes et où
Paris est tout de même la ville du monde qui reçoit le plus de troupes
étrangères. Ensuite nos 24 heures nous mènent de la France en Russie, de Racine
et Molière à Tchékhov, puis traversent l’Atlantique pour finir dans un
campus californien où des jeunes gens réinventent peut-être le théâtre.Car
le théâtre renait toujours de ses cendres.Il n'est que convention qu'il faut
inlassablement abolir.C'est ainsi qu'il reste vivant. Le théâtre a une vie
foisonnante qui défie l’espace et le temps, les pièces les plus contemporaines
sont nourries par les siècles passés, les répertoires les plus classiques
deviennent modernes chaque fois qu’on les monte à nouveau.
Une Journée Mondiale du Théâtre, ce n’est évidemment pas
une journée au sens banal de nos vies quotidiennes. Elle fait revivre un
immense espace-temps et pour évoquer l’espace-temps, je voudrais faire appel
à un dramaturge français, aussi génial que discret, Jean Tardieu. Je le cite
: « Pour l’espace, il demande quel est le plus long chemin d’un point
à un autre... Pour le temps il suggère de mesurer en dixième de secondes le
temps qu'il faut pour prononcer le mot «éternité».Pour l'espace-temps il
dit aussi : «Fixez dans votre esprit avant de vous endormir deux points
quelconques de l'espace et calculez le temps qu'il faut, en rêve, pour aller de
l'un à l'autre.» C'est le mot «en rêve» que je retiens. On dirait que Jean
Tardieu et Bob Wilson se sont rencontrés. On peut aussi résumer notre jour
mondial du théâtre en se souvenant de Samuel Beckett qui fait dire à
Winnie dans son style expéditif : «Oh le beau jour que ça aura été.»
En songeant à ce message qu'on m'a fait l'honneur de me demander, je me suis
souvenue de tous ces rêves de toutes ces scènes. Ainsi je n’arrive pas toute
seule dans cette salle de l’UNESCO, tous les personnages que j’ai interprétés
sur scène m’accompagnent, des rôles qu’on a l’air de quitter quand c’est fini, mais
qui mènent en vous une vie souterraine, prêt à aider ou à détruire les rôles
qui leur succéderont : Phèdre, Araminte, Orlando, HeddaGabbler, Médée,Merteuil,
Blanche Dubois... M’accompagnent aussi tous les personnages que j'ai aimés
et applaudis en spectatrice. Et là j’appartiens au monde entier. Je suis
grecque, africaine, syrienne, vénitienne, russe, brésilienne, perse, romaine,
japonaise, marseillaise, new yorkaise, philippine, argentine, norvégienne, coréenne,
allemande, autrichienne, anglaise, vraiment le monde entier. La vraie
mondialisation elle est là.
En 1964 à l'occasion de cette journée du théâtre,
Laurence Olivier annonçait qu'après plus d'un siècle de combat, on venait enfin
de créer en Angleterre un théâtre national, dont il avait aussitôt voulu que ce
soit un théâtre international, au moins par son répertoire. Il savait bien que
Shakespeare appartenait à tout le monde dans le monde.
J’ai aimé apprendre que le premier message de ces Journées
Mondiales du Théâtre en 1962 a été confié à Jean Cocteau, tout désigné
puisqu’il est, n’est-ce pas, l’auteur d’«un tour du monde en 80 jours». J’ai
fait le tour du monde différemment, je l’ai fait en 80 spectacles ou 80 films.
Je dis films aussi car je ne fais aucune différence entre jouer au théâtre et
jouer au cinéma, ce qui surprend à chaque fois que je le dis, mais c’est vrai,
c’est comme ça. Aucune différence.
En
parlant ici je ne suis pas moi-même, je ne suis pas une actrice, je suis juste
l'une des si nombreuses personnes grâce à qui le théâtre continue d’exister.
C'est un peu notre devoir. Et notre nécessité: Comment dire: Nous ne faisons
pas exister le théâtre, c'est plutôt grâce à lui que nous existons. Le théâtre
est très fort, il résiste, il survit à tout, aux guerres, aux censures, au
manque d’argent. Il suffit de dire«le décor est une scène nue d’une époque
indéterminée» et de faire rentrer un acteur. Ou une actrice. Que va-t-il faire
? Que va-t-elle dire ? Vont-ils parler ? Le public attend, il va le savoir, le
public sans lequel il n'y a pas de théâtre, ne l'oublions jamais. Une personne
dans le public c'est un public. Pas trop de chaises vides quand même ! Sauf
chez Ionesco...À la fin la Vieille dit : « Oui oui mourons en pleine
gloire ...Mourons pour entrer dans la légende... Au moins nous aurons notre rue... »
La
Journée Mondiale du Théâtre existe depuis maintenant 55 ans. En 55 ans je suis
la huitième femme à qui on demande de prononcer un message, enfin je ne sais
pas si le mot "message" convient.Mes prédécesseurs (le masculin
s'impose!) parlent à propos du théâtre d’imagination, de liberté, de l'origine,ont
évoqué le multiculturel, la beauté, les questions sans réponses...
En 2013 il n'y a donc que quatre ans Dario Fo dit : «la seule solution à la
crise, réside dans l’espoir d’une grande chasse aux sorcières contre nous,
surtout contre les jeunes qui veulent apprendre l’art du théâtre : ainsi naîtra
une nouvelle diaspora de comédiens, qui tirera sans doute de cette contrainte
des bénéfices inimaginables par une nouvelle représentation.» Les bénéfices
inimaginables c'est une belle formule digne de figurer dans un programme
politique non ?...Puisque je suis à Paris peu avant une élection présidentielle
je suggère à ceux qui ont l'air d'avoir envie de nous gouverner d'être
attentifs aux bénéfices inimaginables apportés par le théâtre. Mais pas de
chasse aux sorcières !
Le théâtre pour moi c’est l’autre, c'est le dialogue,
c'est l'absence de haine. L'amitié entre les peuples, je ne sais pas trop ce
que ça veut dire mais je crois dans la communauté, dans l'amitié des
spectateurs et des acteurs, dans l’union de tous ceux que le théâtre
réunit, ceux qui l'écrivent, ceux qui le traduisent, ceux qui l'éclairent,
l'habillent, le décorent, ceux qui l'interprètent, ceux qui en font, ceux qui y
vont. Le théâtre nous protège, nous abrite... Je crois bien qu'il nous aime...
autant que nous l'aimons... Je me souviens d'un vieux régisseur à l’ancienne,
qui avant le lever du rideau, en coulisses, disait chaque soir d'une voix ferme
: « Place au théâtre ! » Ce sera le mot de la fin. Merci.
La Journée Mondiale du Théâtre est une initiative de l’International Theatre Institute dès 1962
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Isabelle
Huppert, France
So, here we are once more. Gathered
again in Spring, 55 years since our inaugural meeting, to
celebrate World Theatre Day. Just one day, 24 hours, is dedicated to
celebrating theatre around the world. And here we are in Paris, the premier
city in the world for attracting international theatre groups, to venerate the
art of theatre.
Paris is a world
city, fit to contain the globes theatre traditions in a day of celebration;
from here in France’s capital we can transport ourselves to Japan by
experiencing Noh and Bunraku theatre, trace a line from here to thoughts and
expressions as diverse as Peking Opera and Kathakali; the stage allows us to
linger between Greece and Scandinavia as we envelope ourselves in Aeschylus and
Ibsen, Sophocles and Strindberg; it allows us to flit between Britain and Italy
as we reverberate between Sarah Kane and Prinadello. Within these twenty-four
hours we may be taken from France to Russia, from Racine and Moliere to
Chekhov; we can even cross the Atlantic as a bolt of inspiration to serve on a
Campus in California, enticing a young student there to reinvent and make their
name in theatre.
Indeed, theatre
has such a thriving life that it defies space and time; its most contemporary
pieces are nourished by the achievements of past centuries, and even the most
classical repertories become modern and vital each time they are played anew.
Theatre is always reborn from its ashes, shedding only its previous conventions
in its new-fangled forms: that is how it stays alive.
World Theatre Day then, is obviously no ordinary day to be
lumped in with the procession of others. It grants us access to an immense
space-time continuum via the sheer majesty of the global canon. To enable me
the ability to conceptualise this, allow me to quote a French playwright, as
brilliant as he was discreet, Jean Tardieu: When thinking of space, Tardieu
says it is sensible to ask “what is the longest path from one to
another?”...For time, he suggests measuring, “in tenths of a second, the time
it takes to pronounce the word ‘eternity’”…For space-time, however, he says:
“before you fall asleep , fix your mind upon two points of space, and calculate
the time it takes, in a dream, to go from one to the other”. It is the phrase in adream that has always stuck with me.
It seems as though Tardieu and Bob Wilson met. We can also summarise the
temporal uniqueness of World Theatre day by quoting the words of Samuel
Beckett, who makes the character Winnie say, in his expeditious style: “Oh what
a beautiful day it will have been”. When thinking of this message, that I feel
honoured to have been asked to write, I remembered all the dreams of all these
scenes. As such, it is fair to say that I did not come to this UNESCO hall
alone; every character I have ever played is here with me, roles that seem to
leave when the curtain falls, but who have carved out an underground life
within me, waiting to assist or destroy the roles that follow; Phaedra,
Araminte, Orlando, Hedda Gabbler, Medea,
Merteuil, Blanche DuBois….Also supplementing me as I stand before you today are
all the characters I loved and applauded as a spectator. And so it is,
therefore, that I belong to the world. I am Greek, African, Syrian, Venetian,
Russian, Brazilian, Persian, Roman, Japanese, a New Yorker, a Marseillais, Filipino, Argentinian, Norwegian,
Korean, German, Austrian, English – a true citizen of the world, by virtue of
the personal ensemble that exists within me. For it is here, on the stage and
in the theatre, that we find true globalization.
On World Theatre Day in 1964, Laurence
Olivier announced that, after more than a century of struggle, a National
Theatre has just been created in the United Kingdom, which he immediately
wanted to morph into an international theatre, at least in terms of its
repertoire. He knew well that Shakespeare belonged to the world.
In researching the writing of this
message, I was glad to learn that the inaugural World Theatre Day message of
1962 was entrusted to Jean Cocteau, a fitting candidate due to his authoring of
the book ‘Around the World Again in 80 Days’. This made me realise that I have
gone around the world differently. I did it in 80 shows or 80 movies. I include
movies in this as I do not differentiate between playing theatre and playing
movies, which surprises even me each time I say it, but it is true, that’s how
it is, I see no difference between the two.
Speaking here I am not myself, I am not
an actress, I am just one of the many people that theatre uses as a conduit to
exist, and it is my duty to be receptive to this - or, in other words, we do not make theatre exist, it is
rather thanks to theatre that we exist. The theatre is very strong. It resists
and survives everything, wars, censors, penury.
It is enough to say that “the stage is a
naked scene from an indeterminate time” – all’s it needs is an actor. Or an
actress. What are they going to do? What are they going to say? Will they talk?
The public waits, it will know, for without the public there is no theatre –
never forget this. One person alone is an audience. But let’s hope there are not
too many empty seats! Productions of Ionesco’s productions are always full, and
he represents this artistic valour candidly and beautifully by having, at the
end of one of his plays, and old lady say; “Yes, Yes, die in full glory. Let’s
die to enter the legend…at least we will have our street…”
World Theatre Day has existed for 55
years now. In 55 years, I am the eighth woman to be invited to pronounce a
message – if you can call this a ‘message’ that is. My predecessors (oh, how
the male of the species imposes itself!) spoke about the theatre of
imagination, freedom, and originality in order to evoke beauty,
multiculturalism and pose unanswerable questions. In 2013, just four years ago,
Dario Fo said: “The only solution to the crisis lies in the hope of the great
witch-hunt against us, especially against young people who want to learn the
art of theatre: thus a new diaspora of actors will emerge, who will undoubtedly
draw from this constraint unimaginable benefits by finding a new
representation”. Unimaginable Benefits
– sounds like a nice formula, worthy to be included in any political rhetoric,
don’t you think?...
As I am in Paris, shortly before a
presidential election, I would like to suggest that those who apparently yearn
to govern us should be aware of the unimaginable
benefits brought about by theatre. But I would also like to stress, no
witch-hunt!
Theatre is for me represents the other it is dialogue, and it is the
absence of hatred. ‘Friendship between peoples’ – now, I do not know too much
about what this means, but I believe in community, in friendship between
spectators and actors, in the lasting union between all the peoples theatre
brings together – translators, educators, costume designers, stage artists,
academics, practitioners and audiences. Theatre protects us; it shelters us…I
believe that theatre loves us…as much as we love it…
I remember an old-fashioned stage
director I worked for, who, before the nightly raising of the curtain would
yell, with full-throated firmness ‘Make way for theatre!’ – and these shall be
my last words tonight.
Thank you.
Translation Malory Domecyn and Tom Johnson.
The World Theatre Day is an initiative of the International Theatre Institute since 1962.
Iscriviti a:
Post (Atom)